Comprendre la norme ISO26000 en 8 réponses
23 mars 2011
Cet article a été mis à jour le 29 juin 2012 à 12:44
L’ISO 26000 est une toute nouvelle norme, publiée fin 2010, qui donne aux entreprises les lignes directrices de la responsabilité sociétale. Élaborée par de nombreuses institutions internationales, et fruit d’un consensus unique, cette norme propose un cadre commun pour mettre en œuvre la démarche RSE.
La définition de la Responsabilité Sociale
La responsabilité sociale (ou sociétale) des entreprises (RSE) est un « concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire » La responsabilité sociétale est la contribution des organisations au développement durable, et se veut la traduction de la volonté de prendre en compte les impacts de leurs activités sur la société, l’environnement… la RSE est donc un nouvel outil de conscience pour les entreprises, qui vise à « rendre compte », et ce de manière VOLONTAIRE.
L’intéret pour une entreprise de mettre en place une démarche ISO26000
Se lancer dans la RSE est inscrire son entreprise dans une démarche de progrès. En fait, il faut voir la migration vers la Responsabilité Sociale des Entreprises comme un outil de réflexion et de réorganisation,qui vise à revoir l’organisation de l’entreprise totalement.

Visuel issu de « Chine 2009 State of Art » du 3 décembre 2009, au Palais des Académies de Bruxelles.
Passer à la RSE passe par une phase passionnante de réflexion sur ses propres méthodes, avant de savoir comment agir. Pour appréhender la responsabilité societale, deux pratiques existent.
- Identifier sa responsabilité sociétale et d’autre part
- Identifier les parties prenantes et dialoguer avec elles.
Ces deux pratiques visent à guider les organisations pour déterminer les domaines d’action pertinents sur lesquels agir. Afin de guider les organisations dans l’identification de leurs impacts et des actions à mettre en œuvre pour les assumer, l’ISO 26000 s’appuie sur le concept des « sphères d’influence ». L’entreprise doit appréhender le périmètre de sa responsabilité
L’ISO26000 n’est pas une norme « certifiante »
L’ISO 26000 est une norme publiée le 1er novembre 2010, et s’applique de manière internationale. Quelle que soit la taille ou le domaine d’intervention d’une entreprise, la norme IS0 26000. Cette norme décrit les principes et les thèmes que recouvre la responsabilité sociétale et propose une méthode de mise en œuvre. Non contraignante, l’ISO 26000 se veut généraliste, et s’adresse ainsi à toutes les structures. Ce n’est pas un système de management, mais une démarche dont la mise en œuvre peut-être évaluée par des organismes indépendants, ce qui donnera lieu à une note… mais pas à une certification !
Au centre de la norme ISO26000, 7 questions « centrales » vous guident
Les questions centrales de la norme ISO 26000 concernent :
- La gouvernance de l’organisation
- Les Droits de l’Hommes
- Les relations et conditions de travail
- L’environnement
- Les bonnes pratiques des affaires
- Les questions relatives aux consommateurs
- L’engagement sociétal
La dimension économique n’apparaît pas comme une question centrale car elle est considérée comme transversale et devant être intégrée dans chacune des 7 questions de responsabilité à aborder. Néanmoins, lors de la mise en œuvre de la démarche ISO 26000,
les moyens financiers propres à chaque organisation détermineront la priorité des actions à mettre en œuvre, précise l’Afnor dans un guide très pratique à télécharger, intitulé l’Iso 26000 en 10 questions. Lire l’article ISO 26000 : les 7 questions centrales.
Les objectifs que vous pouvez atteindre avec la norme ISO26000
La norme vise à guider les organisations dans la mise en œuvre de bonnes pratiques en matière de responsabilité sociétale. En choisissant la RSE comme méthode de développement, vous aurez une meilleure conscience :
- des impacts des activités et décisions prises par l’entreprise,
- des attentes des parties prenantes (consommateurs, ONG, employés, état…).
Communiquez avec les parties prenantes de votre entreprise
La norme ISO 26000, qui offre aux entreprises un cadre de travail pour élaborer une stratégie de responsabilité sociétale, va donner aux différents acteurs qui gravitent autour de votre entreprise des informations qu’ils recherchent, espèrent… et qui peut les intéresser pour développer les affaires, des partenariats, etc…
Pour son bien, mais aussi pour mieux maitriser le cadre dans lequel elle évolue, une entreprise se doit d’identifier et de recenser tout ceux qui sont impactés par son existence. Identifier les parties liées à son activité n’a pas pour seul but que d’évaluer l’impact sur les autres, mais aussi l’impact subit… car une relation ne se fait rarement que dans un sens. Bien identifier les acteurs permet d’adopter une posture vis à vis d’eux, et de choisir le discours, les actes, les paroles à transmettre, voire de définir les canaux de communication à choisir. Consultez notre article au sujet des parties prenantes de l’entreprise et de leurs attentes.
Les 3 premières étapes pour se lancer dans la RSE
La mise en œuvre d’une démarche RSE repose sur 3 piliers :
- faire un état des lieux pour définir ses actions prioritaires,
- déployer les actions au sein de l’organisation,
- communiquer sur la démarche de responsabilité sociétale.
Comment évaluer sa démarche de responsabilité sociétale ?
Evaluer sa démarche RSE permet de déterminer les points forts et les points faibles de ses pratiques. L’évaluation porte à la fois sur les pratiques stratégiques, managériales et opérationnelles et sur la pertinence et la performance des indicateurs économiques, sociaux et environnementaux. Cette évaluation permet de valoriser une démarche qui n’est pas certifiante, mais qui doit être évaluée pour avoir un vrai retour d’expérience, et des pistes de développement. Il existe un modèle d’évaluation, le modèle AFAQ 1000NR, qui apporte une lisibilité aux entreprises, afin de leur permettre de développer leur démarche DD. L’attribution de scores (scoring) via cette méthode repose sur 4 grandes étapes : plan, do, check, act.
On parle alors de l’approche PDCA (Approche, déploiement, évaluation, amélioration). Certaines méthodes d’évaluation utilisent des niveaux de maturité (engagement, progression, maturité et exemplarité).
Bonjour,
la norme ISO 26000 est réellement l’opportunité pour les entreprises de donner un cadre à leur démarche RSE. Que ce soit par conviction personnelle, ou dans un processus de communication et valorisation d’image, cette norme définit les critères et les standards de la RSE.
Alors bien sur, elle n’est pas certifiante et se réalise sur la base de l’engagement volontaire. Néanmoins, prendre les devant de cette norme, c’est s’assurer une réactivité maximum si dans le futur elle devient une référence. C’est aussi un moyen de définir aujourd’hui les critères qui feront la certification de demain. En effet, les normes sont souvent axées sur les actions les plus significatives déjà mises en place. Sorte de jurisprudence de l’ISO.
Nombre de nos clients ont déjà entamé leur réflexion RSE. Depuis l’officialisation de la norme, il peuvent enfin faire valoir au comité de direction la pertinence de mettre en place des actions durables. La RSE sort de l’ombre et obtient un cadre reconnu.
Petit point de détail 1 : l’AFAQ1000NR a disparu en se réincarnant en AFAQ26000, qui est l’outil d’évaluation adapté à la version publique de l’ISO26000.
Point Important : l’ISO26000 s’applique à toutes les organisations et pas seulement aux entreprises. Nos expériences en collectivités territoriales ou en établissements de santé, ainsi que dans l’industrie bien sûr, sont tout à fait enthousiasmants.
Bien cordialement.
Yves Garenne
En complément des modèles AFAQ, assez lourds à mettre en oeuvre, il existe des solutions plus légères, telles que par exemple le diagnostic interactif accessible librement en ligne :
htttp://diag26000.eu