Le bien-être durable : une démarche de progrès
1 avril 2011
Cet article a été mis à jour le 29 juin 2012 à 12:44
A l’occasion de la Semaine du Développement Durable, qui commence aujourd’hui (1 au 7 avril 2011), RSE-pro a décidé de donner la parole à la jeune génération de la RSE ! Jeunes diplômés, ou en recherche de postes, ces « rédacteurs d’un jour » sur RSE-pro, nous font partager leurs avis, leurs visions, et ouvrent le dialogue. Aujourd’hui, pour lancer l’opération, c’est Alexandra Lazareff, Diplômée en Communication RSE et Marketing Durable (Sciencescom), qui ouvre le bal. Alexandra, qui a réalisé un excellent mémoire « Le bien-être en entreprise : Le choix de l’efficacité », nous parle du bien-être en entreprise, et de la démarche de progrès.
La perfection n’existe pas. Cet adage est bien connu, et pourrait être le leitmotiv de toutes démarches RSE dans les entreprises. Qu’elles soient environnementales, économiques ou sociales, les initiatives entrepreneuriales poussent de plus en plus vers le progrès durable. Mais qui dit progrès, dit mouvance et développement. Tout comme notre société, une entreprise est un système en perpétuel changement. S’inscrire dans une démarche socialement responsable, serait donc de savoir prendre conscience et en considération ces mutations.
Pour améliorer au mieux les conditions de travail de ses salariés, l’entreprise se doit d’être toujours plus à l’écoute de ses parties prenantes externes et internes, en évolution constante. C’est pourquoi, l’entreprise et ses acteurs, pour s’améliorer nécessitent de s’interroger, dialoguer pour avancer et progresser. Cette notion de progression est importante et elle doit être communiquée en interne, car elle permet de montrer aux collaborateurs que l’entreprise se positionne dans une volonté d’aller toujours plus loin dans leur recherche et qu’ils sont toujours soucieux de leur bien-être. Ce qui compte donc ici, c’est « la pente de progrès possible, et le constat formalisé pas à pas des progrès réalisés ». (B. CALISTI et F. KALOLEWICS RH et développement durable : Une autre vision de la performance).
Comment évaluer sa démarche ?
De nombreux outils existent pour évaluer le progrès, dans tous les services de l’entreprise.
L’étude, est un des outils les plus connus, mais aussi des plus pertinents. Beaucoup utilisent et préfèrent le quantitatif et le questionnaire, surtout dans les grosses structures, car il est représentatif, facile d’utilisation et permet de chiffrer les résultats. Les questionnaires, concernant le bien-être au travail et le stress, sont souvent issue du modèle de Robert Karasek, psychologue et sociologue américain, inventeur du modèle du même nom en 1979. Des dizaines de questionnaires et des outils d’analyses différents ont été développés sur la base des conceptions de l’auteur. Ce modèle se compose de trois dimensions : La pénibilité du travail, le contrôle sur le travail effectué et le soutien social.
Il est aussi intéressant et bienvenu, d’ajouter à la question « combien ? » la question « pourquoi ? ». L’étude qualitative permet d’entrer plus profondément dans la perception que les employés peuvent avoir des politiques mises en place à leur égard. Elle peut ainsi, amener un plus non négligeable à la compréhension de l’analyse réalisée. L’information qualitative, même, si elle paraît moins objective et par nature peu représentative, amène des informations précieuses non perceptibles dans un questionnaire. De plus, le qualitatif parle aux salariés, car ils sont impliqués directement, et cette méthode permet d’humaniser le discours. Enfin, l’entretien permet de passer du temps, souvent en face à face, avec la personne interrogée. Elle prendra alors plus le temps de réfléchir, de prendre du recul sur la question. Plus peut-être, que seule face à son questionnaire.
La prise en compte du contexte de l’entreprise ou du service étudié
Pour une évaluation pointue et pertinente des conditions de travail dans l’entreprise, il faut tenir compte et prendre en considération la culture, l’activité et sa situation géographique de l’entreprise. Une entreprise parisienne ne fonctionne pas forcement pareille ou n’a pas la même culture qu’une entreprise du sud de la France. Ramené à une échelle plus restreinte, un service financier ne fonctionne pas comme un service de production. Ces facteurs sont souvent occultés, mais pourtant bien existants.
Réaliser son étude en interne ou en externe ?
La question de la réalisation en interne ou en externe se pose alors. Il est vrai que pour parler librement, un salarié aura plus tendance à faire confiance à un organisme extérieur, moins lié à la direction qu’un service interne. Pour un premier audit, il est souvent plus facile de faire appel à des prestataires externes. Pour cela de nombreux cabinets d’audit agréés et spécialisés dans la RSE et les politiques sociales de bien-être existent.
Cependant, le recours à des entités extérieures ne devrait pas être nécessaire, ou bien qu’en première étape du dispositif. Le bien-être ne repose-t-il pas en partie sur la confiance ? Ne serait-ce pas le principe-même du bien-être que de pouvoir réaliser un audit en interne, sans craindre d’être dénoncer pour ses propos ? En effet, faire son audit en interne, de manière encadrée (avec une aide extérieure pour apporter un regard neuf), peut avoir de multiples atouts. Qui mieux que les employés de l’entreprise connaissent l’organisation, son fonctionnement, ses valeurs ?
Prévenir vaut mieux que guérir
Savoir écouter, comprendre et faire participer sont des conditions nécessaires, mais insuffisantes. On rappelle souvent que la responsabilité sociétale des entreprises, c’est savoir penser global. Mais c’est aussi et surtout, réfléchir et agir conjointement, de manière globale. La démarche d’accroitre le bien-être de ces collaborateurs, pour être efficace, s’appuie sur une collaboration et sur une co-construction. Ces pratiques, bien mises en œuvre, peuvent même permettre d’enrayer des crises sociales, si nuisibles pour l’image d’une entreprise.
Pour contacter Alexandra, vous pouvez consulter son profil DoYouBuzz et sa page sur Viadeo.
Photo : Glen_Wright, Pascal \o/
Schéma : Axismundi
Bonjour, super article!!!! Merci