Génération Y : Ils réinventent l’entreprise !
11 mars 2016
Qui est la génération Y ?
La génération Y, aussi appelée Digital Natives, regroupe toutes les personnes nées entre 1980 et 1997.
Cette génération a grandi avec les Nouvelles Technologies de l’Information et des Communications (NTIC), internet, l’ordinateur personnel et les jeux vidéo.
Ils n’ont pas intégré les mêmes valeurs que les Baby-Boomers nés entre 1943 et 1959 et la génération X né entre 1959 et 1977.
Leurs « petits frères », nés à partir de 1997 s’inscrivent dans une dynamique semblable à la leur par de nombreux aspects, tout en cultivant leurs propres codes ; par analogie avec les Y, ils sont désignés comme appartenant à la Génération Z.
Rompue aux technologies numériques, la génération Y casse les codes en intégrant dans l’univers du travail leurs habitudes connectées.
Accrocs aux médias et aux réseaux sociaux, ils vivent l’information en temps réel, sont curieux et ouverts sur le monde..Cette capacité à recevoir un flot constant d’informations les rend créatifs mais également impatients.
Un contexte économique révélateur
Les Y ont atteint l’âge adulte dans un univers économique et social désenchanté, marqué par la crise, le chômage, et la précarité. Le tissu économique a également profondément évolué du fait des technologies de l’ère numérique, et la Génération Y l’a bien compris, puisqu’elle a elle-même grandi au rythme de cette évolution.
Ils rejettent totalement ou en partie une certaine vision du libéralisme économique exacerbé et irraisonné, qui ont conduit à de grands bouleversements économiques, sociaux et environnementaux, et dans lesquels ils ne se reconnaissent pas.
Considérant les limites de l’organisation traditionnelle du travail, telle qu’elle a été instaurée dans la période d’après-guerre, ils aspirent à une vie professionnelle moins « intrusive » avec des méthodes plus durables.
Une conception du travail différente
La vie professionnelle, tout en représentant une part importante de leur existence, n’est pas l’élément principal qui les définit en tant que personne et individu social.
Ce qui prime avant tout pour les Y, c’est l’épanouissement personnel, vivre des expériences enrichissantes et concilier stabilité économique et intérêts personnels.
La qualité de vie, l’expérience et la santé sont ainsi au cœur de leurs préoccupations. Ils n’ont pas la même « fidélité » que leurs ainés envers leur entreprise et ont besoin de changer d’environnement régulièrement.
De même, ils revendiquent le droit à l’erreur et la volonté d’entreprendre ; jamais statiques, ils aiment toujours aller de l’avant. Rejetant une forme d’aliénation du monde de l’entreprise sur la vie de ses collaborateurs, ils aspirent à une organisation du travail s’appuyant sur un maximum de flexibilité (dans ses lieux, ses horaires, ses procédures et sa chaine décisionnelle).
La génération Y dans l’entreprise
Mythes et réalités
Depuis le XVIIIème siècle, les deux premières révolutions industrielles nous ont fait passer d’une société rurale à un monde mécanique et urbanisé, puis d’une société industrielle à une société de services, nous en sommes donc à présent à la IIIème Révolution Industrielle (voire IVème pour certain, avec l’impression 3D). Chacune de ces étapes a créée des dissensions et incompréhensions entre générations, et c’est également le cas pour les Y.
S’ils ont effectivement hérité des NTIC dès leur plus jeune âge, ils ont également dû grandir dans un monde économiquement instable, soumis à la concurrence des pays émergents, à l’opposition entre orient et occident et où le constat écologique n’a jamais été aussi alarmant de toute l’histoire. Dans un tel contexte, peut-on réellement reprocher au Y leur soif de changement ?
Faut-il vraiment parler de « Génération Y » ou plutôt de « Société Y » comme certains auteurs l’ont déjà souligné ? La question reste posée.
Quoi qu’il en soit, une chose reste certaine : Une bonne partie des clichés entretenus sur la Génération Y ne sont absolument pas fondés. L’insolence supposée des Y n’est bien souvent que de l’incompréhension face à des cadres hiérarchiques et organisationnels surannés. La paresse et le manque d’ambition que certains allèguent à cette nouvelle génération est également totalement hors de propos. Les Y sont conscients des obsolescences du modèle économique actuel, ils se défient de celui-ci et souhaitent évoluer et s’affirmer professionnellement d’une manière différente de celle de leurs ainés.
Ils sont motivés, dynamiques et entreprenants, mais leur ambition s’exprime d’une façon inédite, qui échappe trop souvent à la compréhension de leurs parents. Intégrer une entreprise, décrocher un contrat à durée indéterminée puis faire l’intégralité de leur carrière dans une seule et même entreprise en gravissant les échelons en interne n’est pour eux ni réaliste ni souhaitable. C’était pourtant un gage de stabilité et de réussite pour les générations précédentes…
Le meilleur des deux mondes
En conclusion on retiendra que la Génération Y a su s’approprier les clés de la « révolution numérique », c’est une génération enthousiaste et consciente d’elle-même, dont la mobilisation ne s’arrête à aucune frontière.
Elle se fait volontiers héritière du monde de l’entreprise tel que nous le connaissons, sans toutefois adopter ses codes dans son ensemble. Elle rejette en bloc les modes d’organisation obsolètes et toute forme d’asservissement. Pour eux, travail rime avec performances, avec challenge et innovation mais aussi et surtout avec flexibilité. C’est une génération qui a énormément à apporter au monde de l’entreprise pour peu qu’on l’y associe, par le biais du dialogue et de la médiation, sans à priori ou condescendance.
Mobile, dynamique et volontaire, c’est aussi une génération qui veut donner du sens au travail, repenser le modèle économique pour limiter ses aspects négatifs sur le monde. Ils sont un avant-goût de l’état d’esprit de la génération Z, qui ne tardera pas à entrer à son tour dans le monde du travail.
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