L’Ergonomie dans l’entreprise, Luxe ou Source de rendement…?
24 décembre 2014
Qu’est-ce que l’ergonomie au travail ?
Ce n’est pas seulement un beau bureau à hauteur d’homme avec un siège à mémoire de forme, mais un environnement complet qui allie les caractéristiques corporelles de chacun, la capacité d’adaptation et une meilleure organisation de travail.
L’employeur est tenu d’adapter le poste de travail à l’homme, 3 facteurs y sont indispensables :
- la conception des postes de travail
- le choix des équipements
- les méthodes de travail.
Lorsque la prise en compte de l’ergonomie est organisée dès la conception des postes de travail, le coût est moindre pour l’entreprise que lorsque qu’il faut réévaluer un environnement dans une situation d’urgence.
Prévention des accidents et des maladies au travail.
Plusieurs causes qui semblent évidentes sur le papier sont souvent peu ou pas respectées :
- causes d’origine technique
- causes d’origine organisationnelle
- causes d’origine humaine.
L’intérêt majeur d’une bonne ergonomie au travail est de limiter le taux d’absentéisme et donc d’augmenter la productivité.
Il n’est pas rare pour une entreprise de supporter des arrêts maladies pour des maux de dos dus à une mauvaise posture, des tendinites pour des gestes trop répétitifs ou des maux de têtes, souvent dus à un mauvais éclairage.
Dans ces 3 exemples, les solutions sont manifestes et souvent faciles à réaménager.
Adopter des chaises confortables, privilégier la rotation des tâches et orienter au mieux les bureaux à la lumière naturelle.
Les TMS (Troubles musculo-squelettiques) sont les premières causes de maladies professionnelles et donc d’absentéisme.
Des critères indispensables doivent être observés notamment pour les travaux manuels :
- position assise ou debout
- dimensions
- liberté de mouvement
- distances de sécurité
- postures forcées
- levage et port de charge
- angle de vision
- affichage, dispositifs de commande, poignées
- maintenance
La bonne maintenance des outils est aussi indispensable au bon fonctionnement de chaque poste et favorise une meilleure productivité, en évitant l’apparition de la fatigue et des situations de stress.
Il ne faut pas négliger l’aspect plus personnel de l’individu, la notion de « surmenage » varie d’une personne à l’autre.
Il est souvent utile d’organiser des réunions du personnel afin de créer un climat de confiance et faire évoluer les disparités entre les exigences et les capacités.
Certaines tâches sont plus aisément accomplies par un individu plutôt qu’un autre. Pourquoi pas répartir différemment ces tâches ou organiser un système de rotation.
Cette interaction entre l’humain et les composantes de son environnement de travail donnera nécessairement une meilleure rentabilité pour l’entreprise et un collaborateur dans une situation de confort à son poste.
Travailler dans un environnement ergonomique n’est donc pas un luxe mais un devoir pour les entreprises : la loi du 4 août 1996 relative au bien-être impose aux employeurs de « prendre des mesures afin de garantir le bien-être de leur personnel » .
Les organismes de formation professionnelles peuvent intervenir et aider les entreprises en proposant des formations adaptées : « gestes et postures », « ergonomie », « stress et troubles musculo-squelettiques », « prévention des lombalgies »
Les entreprises en signant des conventions, s’engagent sur certains objectifs et sont aidées financièrement en retour.
Les différents dispositifs financiers d’aide aux entreprises:
http://www.travailler-mieux.gouv.fr/Les-dispositifs-financiers-d-aide.html