RSE : faire son état des lieux avant de démarrer
11 janvier 2011
Cet article a été mis à jour le 29 juin 2012 à 12:45
Comme souvent, dans tout type de changement à réaliser dans une entreprise, c’est la phase préliminaire d’état des lieux et de diagnostic qui est cruciale. A ne pas négliger, cette phase va vous permettre de réaliser une analyse des forces et des faiblesses de votre entreprise face aux questions centrales de la RSE.
Cette phase première d’état des lieux a des vertus pédagogiques car elle va permettre à tous les acteurs qui y participent de prendre pleinement conscience des enjeux de la RSE. C’est au cours de ce diagnostic que les principaux axes seront retenus, ce qui garantira une pertinence dans les choix réalisés par l’entreprise.

Les parties prenantes de l'entreprise
Pour réaliser un bon état des lieux, il faut se référer au chapitre 5 de l’ISO 26000. Ce chapitre, intitulé « Identifier sa responsabilité sociétale et dialoguer avec les parties prenantes », pose les deux pratiques fondamentales de responsabilité sociétale. Le mot clé est l’identification :
- identification par l’entreprise de sa responsabilité sociétal
- identification de ses parties prenantes et du dialogue à entretenir avec elles
Il faut identifier et déterminer les domaines de la Responsabilité de votre Entreprise, ce qui constituera les enjeux forts de votre futur déploiement. Vous devez identifier les relations de 3 ordres :
– de l’entreprise avec la société
– de l’entreprise avec es parties prenantes
– des parties prenantes avec la société
Cette identification est la clé de la définition du champs de la responsabilité d’une entreprise, car outre le fait d’être responsable de ses propres décisions et activités, une entreprise peut dans de nombreux cas de figures, avoir la capacité d’influencer le comportement des organisations et autres parties prenantes avec lesquelles elle a des relations ! La responsabilité, comme la sphère d’influence, ne se limite pas aux portes de l’entreprise, et se glisse aussi chez les fournisseurs et interlocuteurs de l’entreprise ! L’ISO 26000 repose avant tout sur le dialogue et l’échange, il ne s’agit pas de définir qui est responsable, et qui doit dicter un ordre, mais plutôt de définir des champs de responsabilité, des axes de progrès, et d’en assumer, à plusieurs parfois, la maitrise et l’amélioration.
L’entreprise évolue dans un monde de plus en plus complexe qui se caractérise notamment par de multiples interrelations avec les acteurs, appelées aussi les parties prenantes. Pour vous aider à identifier cs parties prenantes, vous pouvez vous reposer sur ces quelques acteurs clés que sont les salariés, clients, prospects, prescripteurs, concurrents, pouvoirs publics, enseignement et recherche, organismes professionnels, organismes sociaux… Les grandes questions à se poser sont :
– Quels sont les acteurs de ma profession ? (Concurrents, fournisseurs, sous traitants)
– Quels sont les acteurs présents sur mon territoire ? (Fournisseur local, partenaire, associé, banquier)
– Avec qui l’entreprise possède t-elle des obligations légales ?
– Qui est impacté par nos activités ?
Comment réaliser de manière pratique et utilisable une liste des parties prenantes de l’entreprise ? « Une réflexion large sur les parties prenantes engendre souvent une liste trop longue pour être pratique. Afin d’éviter d’être submergé par une mer d’engagements (en essayant d’échanger avec trop de parties prenantes)« . Il faut donc songer à fixer des priorités en utilisant, comme point de départ, les critères suivants (voir excellent article sur le site Industrie Canada) :
- l’importance de l’impact de l’entreprise du point de vue de la partie prenante
- l’importance du groupe de parties prenantes pour les activités de l’entreprise
- le risque d’obtenir une information incomplète en excluant un groupe
- l’occasion d’avoir accès à des idées nouvelles
- les exigences des organismes de réglementation ou de délivrance de permis
Crédit photo : Alex Osterwalder