12 octobre 2016

Qu’est-ce qu’un TMS ?

Les TMS ou Troubles Musculo-squelettiques englobent diverses pathologies des tissus mous tels que les muscles, les tendons et les nerfs. On considère qu’il s’agit de la maladie professionnelle la plus courante dans les pays développés. Dans les pires cas, elle peut aller jusqu’à provoquer la paralysie de plusieurs membres.

Les parties du corps susceptibles d’être touchées par un TMS sont les mains, les poignets, le coude, l’épaule, le genou, le pied et les chevilles.

Les symptômes pouvant être annonciateurs d’un TMS sont l’apparition de courbatures, de fatigues musculaires, d’engourdissements et finalement, la difficulté à réaliser certains mouvements qui auparavant ne posaient aucun problème.

Le TMS le plus souvent évoqué est le syndrome du canal carpien, dont près de 200000 cas sont recensés chaque année en France et dont 130000 conduisent à une opération.

Les TMS : Bête noire de l’entreprise

Les TMS, en plus d’être particulièrement handicapants et/ou douloureux pour la personne qui en est affectée sont également une source de dysfonctionnement pour l’entreprise.

En effet, il provoquent des phénomènes de désorganisation et nuisent à la productivité et à la qualité du travail des opérateurs. De même, ils augmentent l’absentéisme et le Turn-over.

En 2008, les TMS ont généré 8.4 millions de journées de travail perdues et ont  coûtés 787 millions d’Euros de cotisations pour les entreprises (pour les actifs du régime général).

Quelles sont les causes des TMS ?

Les facteurs biomécaniques et psychosociaux

La répétitivité de certains gestes, des efforts excessifs, le froid et les vibrations peuvent notamment contribuer à la survenance de TMS. Mais ils peuvent également être provoqués, au moins en partie, par des facteurs d’ordre psychologique et sociétal, comme par exemple le défaut de reconnaissance, le manque d’autonomie et des niveaux d’exigence élevés de la part des supérieurs hiérarchiques.

Les causes organisationnelles

Une organisation du travail inadéquate, des outils obsolètes, une gestuelle répétitive et inappropriée, mais également les infrastructures et les équipements peuvent contribuer à favoriser la survenance des TMS.

Comment combattre les TMS ?

Sur le plan technique

• Limiter au maximum les gestes répétitifs et la manipulation de charges lourdes
• Opter pour des outils et du mobilier ergonomiques
• Privilégier les matériaux qui isolent du froid et absorbent les vibrations

Sur le plan organisationnel

• Alterner tant que possible les opérateurs sur les postes les plus pénibles
• Transmettre le maximum d’information sur les positions « à risques » et les conséquences qu’elles provoquent
• Enseigner les exercices d’assouplissement et d’échauffement
• Aménager des pauses régulières pour permettre la récupération

Sur le plan de l’ergomotricité

• Fixation de la colonne vertébrale
• Solliciter de préférence les jambes plutôt que le dos
• Assurer des appuis stables
• Orienter les pieds dans le sens de la marche, en évitant les rotations

Il faut cependant souligner qu’il n’y a pas de solution miracle et que chaque situation est unique. La prévention des risque, accompagnée d’une bonne organisation et d’un matériel de qualité sont souvent les meilleurs moyens d’éviter les TMS. Une analyse ergonomique du travail (AET) peut être un bon moyen pour identifier les risques principaux de TMS au sein de l’entreprise.