Conseils d’administration : enfin l’égalité homme / femme ?
14 janvier 2011
Cet article a été mis à jour le 29 juin 2012 à 12:45
Le texte définitif de la proposition de loi relative relative à la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d’administration a été adopté le 13 janvier 2011. En deuxième lecture, le texte a été approuvé suite aux modifications du Sénat du 27 octobre 2010. Ce texte prévoit l’instauration progressive de quotas pour aller vers la féminisation des instances dirigeantes des grandes entreprises.
Une décision qui va dans le bon sens car les inégalités entre hommes et femmes demeurent importantes en politique et dans les entreprises. Ce texte visant à une meilleure parité ne concernera toutefois que les conseils d’administration et les conseils de surveillance (pas les comités exécutifs) des entreprises cotées en bourse et des entreprises publiques. Un rayon d’action limité diront certain(e)s qui souhaitent que la parité soit plus largement mise en avant. Mais c’est, comme pour l’obligation de fournir un rapport de développement durable, un signe fort, qui va sans doutes impulser d’autres modifications.
Deux paliers sont prévus pour cette féminisation progressive des conseils d’administration. Dans les 3 ans qui viennent, les conseils d’administration devront compter au moins 20% de femmes. Pour les conseils d’administration qui ne comptent aucune femme, l’obligation d’en nommer une dans les 6 mois est écrite. Ensuite, dans les six ans qui viennent, le taux de féminisation des instances dirigeantes devra atteindre 40% (et non 50% comme espéré par certains).
Par le passé, l’INSEE avait déjà pointé les manquements des grandes entreprises en terme de parité. Plus on monte en niveau hiérarchique, moins les femmes sont présentes… « Les femmes sont plus diplômées que les hommes, mais restent cependant moins présentes sur le marché du travail. Alors que 62 % des hommes de 15 ans ou plus travaillent ou cherchent à travailler, seules 51 % des femmes sont dans la même situation. Leur taux de chômage demeure plus élevé que celui des hommes (8,5 % contre 7,4 %) et elles travaillent plus souvent à temps partiel« .
Crédit photo : Ludo29880