Le développement durable, c’est rentable !
22 janvier 2021
Cet article a été mis à jour le 12 mars 2021 à 08:26
Comment peut-on évaluer la rentabilité des actions prises en faveur du développement durable ?
De plus en plus de PME considèrent le développement durable comme un investissement à long terme. À juste titre car les retombées économiques sont nombreuses tant sur le plan financier que social ou encore environnemental. Vous découvrirez dans ce rapport comment le développement durable améliore les performances des entreprises.
Les chercheurs du Réseau entreprise et développement durable (REDD) se sont penchés sur le sujet en organisant un grand colloque PME dont l’objectif était de comprendre comment le développement durable et la RSE pouvaient devenir un tremplin pour ces entreprises.
Les PME doivent rentabiliser leurs investissements et leur engagement envers le développement durable pourrait contribuer à leur bonne performance. Pourtant, elles manquent encore d’arguments économiques tangibles leur permettant de faire des choix rationnels en faveur du développement durable. Dans un contexte où l’efficience des opérations revêt une importance particulière, la quantification des impacts d’une démarche de développement durable permettrait de mieux planifier et soutenir une démarche en ce sens. Une évaluation quantitative à elle seule ne peut toutefois pas être perçue comme seule alternative, puisque tous reconnaissent que les bénéfices du développement durable vont bien au-delà des analyses coûts-bénéfices.
Plusieurs pistes de solutions :
Trois pistes de solutions, jugées comme les plus prometteuses, sont présentées dans le cadre de ce rapport. Elles proviennent à la fois des recherches du REDD ainsi que des présentations, discussions et ateliers ayant eu lieu lors du colloque international « Développement durable : À la recherche de solutions pour les PME ». Des exemples concrets en entreprise ainsi que des perspectives provenant de la recherche sont présentés :
1. Considérer le développement durable comme un investissement à long terme.
2. Considérer les éléments non quantifiables.
3. S’assurer de quantifier ce qui est quantifiable. Ces pistes de solutions sont à prendre individuellement et non comme les étapes d’un manuel.
Piste 1.
Considérer le développement durable comme un investissement à long terme
Dans beaucoup de cas, les PME semblent souvent hésiter à franchir le pas du développement durable face à l’idée, parfois bien ancrée, que cette démarche entraîne nécessairement des coûts importants. Suivant une telle vision courtermiste, les options durables risques fort d’être marginalisées. Les PME aujourd’hui leaders en développement durable indiquent toutefois qu’au sein de leur organisation, l’adoption du développement durable doit plutôt être évaluée comme un investissement à long terme. Alors que des retombées à court et moyen termes peuvent être légitimement attendues par la PME, il serait erroné de se limiter à une simple évaluation à court terme des coûts et bénéfices d’une démarche de développement durable. Une évaluation à court, moyen et long terme d’une série d’actions faisant partie intégrante de l’orientation stratégique de l’entreprise serait plutôt à envisager.
Piste 2.
Considérer les éléments non quantifiables
Plusieurs études ont pu démontrer qu’il existerait un lien positif entre la performance financière des entreprises et l’adoption de pratiques de développement durable, mais ce lien reste flou et non contextualisé. Il est possible d’imputer une partie de cette ambiguïté au fait que les impacts des actions de développement durable incluent une foule d’éléments intangibles qui sont parfois difficiles, voire impossibles, à mesurer. Dans ce contexte, plusieurs PME ont affirmé l’importance de ne pas se bloquer à la seule mesure des actions pour agir. Dit autrement, la difficulté de quantifier les retombées d’une action précise ne devrait pas être un élément empêchant l’organisation d’aller de l’avant avec cette action. Des actions de développement durable peuvent ainsi avoir des liens directs ou indirects avec une plus grande attraction d’employés compétents et motivés, une meilleure maîtrise des risques opérationnels ou, tout simplement, la propension à innover comme le démontre notamment l’éco-conception.
Piste 3.
S’assurer de quantifier ce qui est quantifiable
Bien qu’elles ne soient pas en mesure d’évaluer tous les impacts liés à leur démarche de développement durable, les PME mentionnent l’importance de faire un suivi permettant de quantifier certains éléments de la démarche qui sont relativement faciles à calculer. Cette action permet notamment à l’entreprise d’intégrer plus facilement la performance environnementale et sociale à la performance économique de l’entreprise. Cette quantification serait d’ailleurs d’autant plus importante au début de la démarche pour pouvoir obtenir des exemples de succès rapides permettant de rallier l’organisation au projet démarrant.
Retrouvez la suite du rapport directement sur le site Internet du REDD : https://redd.nbs.net/p/le-developpement-durable-est-il-rentable-570d85f6-eb10-4a4a-9e09-be21d6e48ca6